Les concepts clés

Goodwil

1  Le Goodwil d’acquisition

Exprimé à la rubrique II de l’actif du bilan « Immobilisations incorporelles », celui-ci consiste en le coût d’acquisition d’un fonds de commerce ou d’une branche d’activité, dans la mesure où il excède la somme des valeurs des éléments actifs et passifs qui la composent.
Le goodwill est indissociable de l’entreprise (de ses actifs) ou de la branche d’activité acquise.
Une entreprise ne peut jamais inscrire son propre goodwill à son bilan
Lors de l’acquisition de titres, le « surprix »  payé par rapport aux fonds propres correspondant de la société acquise, ne peut s’enregistrer comme un « goodwill ».
En effet, un goodwill est acquis lorsqu’il y a acquisition d’actifs et passifs, et non dans le cas où une participation financière est acquise.
L’intégralité du prix est alors à enregistrer sous la rubrique « immobilisations financières » .

2  Le Goodwil de fusion

En cas de fusion par absorption d’une entreprise (dans le cas où l’absorbante détient des titres dans l’absorbée), Le goodwill consiste en la différence (positive) entre :

  • la valeur nette comptable des actions détenues, telle que comptabilisées par l’absorbante :
  • la quote-part que ces actions représentent dans les capitaux de l’absorbée.

Si la valeur nette comptable de la participation détenue par l’absorbante dans l’absorbée est supérieure à la part correspondante de l’actif et du passif de l’absorbée (hors fonds propres), au moment de la fusion par absorption, il se dégage un « mali de fusion ».
(Dans le cas inverse, il s’agit d’un « boni de fusion » , comptabilisé en produit exceptionnel)

3  Le Goodwil de consolidation

Exprimé à l’actif du bilan : « Ecarts de consolidation positifs »  des comptes consolidés , L’écart de consolidation consiste en la différence constatée lors de l’entrée d’une entreprise dans le périmètre de consolidation, entre :

  • le coût d’acquisition de ses titres, et
  • la part de l’entreprise détentrice dans les capitaux propres de l’entreprise consolidée, y compris le résultat de l’exercice acquis à cette date.

Cet écart peut être :

  • positif (valeur participation > valeur intrinsèque)
  • négatif (valeur participation < valeur intrinsèque)

Notons que les écarts de consolidation doivent, en premier lieu, être imputés autant que possible aux postes de l’actif et du passif dont la valeur réelle diffère de la valeur comptable qui figure dans les comptes annuels de la filiale.
De ce fait, la valeur comptable historique de chaque poste d’actif et de passif de l’entreprise à consolider est remplacée par la valeur réelle au moment de l’imputation.
Cette réestimation n’influence toutefois pas les comptes sociaux de l’entreprise à consolider.

4  Le Goodwil de valorisation

Il s’agit de l’excès (ou l’insuffisance) de rentabilité générée par l’entreprise en regard du risque couru et des fonds investis (i.e. l’actif net corrigé).
En d’autres termes, il s’agit de la différence entre le résultat d’une évaluation dynamique et l’actif net corrigé .
On parlera de « super profits » (ou pertes) si la rentabilité réelle excède (est inférieure au) le rendement théorique exigé sur les fonds investis. (le rendement théorique étant dans ce cas exprimé par la somme des rendements passés ayant donc crée des actifs valorisés dans l’actif net corrigé). Ces « super profits » (pertes) justifient le paiement d’un « goodwill » (« badwill ») car une capacité bénéficiaire supérieure au marché est révélatrice d’un « goodwill » (« badwill »).
Le goodwill est ajouté à l’actif net corrigé pour déterminer la valeur des titres de l’entreprise. A l’inverse, on déduira de l’actif net corrigé un éventuel badwill pour tenir compte de la rentabilité insuffisante des fonds propres investis.
Cette méthode mixte consistant à rajouter le « goodwil » à l’actif net corrigé est en pratique sans utilité si ce n’est à des fins didactiques.  En effet, le résultat final ne sera autre que le résultat obtenu par l’applicat